Une page se tourne pour Yoopala
Le monde de la garde d’enfants à domicile bouge à nouveau. Après plusieurs années de turbulences et deux dépots de bilan, l’agence Yoopala, l’un des acteurs historiques du babysitting en France, vient d’être rachetée à la barre du tribunal par un de ses concurrents encore anonyme.
Cette reprise, devrait être officialisée d’ici quelques jours. Elle marque la fin d’un long feuilleton pour Yoopala et ouvre un nouveau chapitre pour des milliers de familles et de babysitters concernées.
Créée en 2009, Yoopala a longtemps été une référence dans le domaine de la garde d’enfants à domicile.
D’abord simple plateforme de mise en relation entre parents et babysitters, l’entreprise s’était ensuite structurée comme une véritable agence nationale, employant plusieurs milliers de salariés dans toute la France.
Mais derrière le succès apparent, Yoopala a connu des hauts et des bas : levées de fonds, changements de direction, difficultés financières, puis une première procédure de redressement judiciaire en 2016. Malgré une reprise par un fonds d’investissement et une relance partielle, la crise du Covid-19 et la concurrence accrue dans le secteur ont fragilisé le modèle économique de l’entreprise.
En 2024, Yoopala a de nouveau déposé le bilan.
Un an plus tard, en octobre 2025, le nouveau propriétaire, reprenant la marque et une partie des activités pour les intégrer à son propre réseau.
Découvrez l’histoire complète de Yoopala.
Ce que cela change pour les parents
Pour les familles, la principale question est simple : vais-je devoir changer de babysitter ou de contrat ?
Selon les premières informations, les gardes en cours ne devraient pas être interrompues. Les dossiers clients et les contrats en place seront transférés progressivement à la nouvelle structure.
Les parents bénéficieront toujours des mêmes avantages fiscaux, notamment :
- l’aide de la CAF (complément de libre choix du mode de garde),
- et le crédit d’impôt de 50 % sur les dépenses liées à la garde d’enfants à domicile.
Selon nos sources, le repreneur voudrait simplifier les démarches administratives et améliorer la réactivité du service client, un point souvent critiqué par les anciens utilisateurs de Yoopala.
Et pour les babysitters ?
Pour les babysitters, la reprise de Yoopala ouvre également une nouvelle phase.
Les contrats en cours devraient être maintenus.
Une reprise sous le signe de la continuité… et de la prudence
Si la reprise de Yoopala est accueillie positivement dans l’ensemble, elle suscite aussi des attentes et des interrogations.
Le défi principal sera de redonner confiance aux familles et aux intervenantes, après plusieurs années de changements et de difficultés financières.
Reste à savoir si la transition se fera en douceur et si les promesses seront tenues.
Le marché de la garde d’enfants reste très concurrentiel, avec des acteurs bien installés comme O2, Kinougarde, Nounouland, Babychou, Kangourou kids, Educazen, etc… qui poursuivent eux aussi leur développement.
Certains étaient également en compétition pour la reprise de Yoopala.
A noter la récente intégration de Momji dans le le groupe Epiktet (Kinougarde et Complétude). Signe d’une phase de consolidation du marché.
Un tournant pour tout un secteur
Cette reprise n’est pas qu’un simple rachat d’entreprise : elle symbolise une mutation plus large du marché du babysitting en France.
Les parents recherchent de plus en plus des services fiables, administrativement simples, mais aussi humains.
Les agences doivent donc jongler entre la digitalisation, la qualité du suivi et la rentabilité.
Yoopala, malgré ses difficultés, a contribué à démocratiser la garde d’enfants à domicile à l’échelle nationale.
Le repreneur hérite de ce capital d’expérience… et d’une mission : réconcilier performance et proximité.